MONO, à ne surtout pas confondre avec la position du curseur de votre platine stéréo, se révèle être un OMNI (Object Musical Non Identifié) dans un paysage musical formaté par le format 3’30″ des radios ! Un quatuor Post-rockien japonais né en 1999 de la fusion d’une partition de Beethoven et d’une guitare électrique, le tout élevé à la batterie et à la basse.
Première chose empruntée au classique : la durée des morceaux. Un titre de MONO c’est une durée moyenne d’environ 9 minutes. Et si certains titres comme Follow the Map (3:56) ou encoreHoly (1:41) rentrent dans le « moule », comptez plus de 12 minutes pour Karelia ,Ashes in the Snow et même plus de 15 minutes pour Yearning.
Deuxième chose venant cette fois-ci du Baroque : une musique dynamique, extrêmement contrastée dont chaque chaque titre est une succession de rythmes, une véritable histoire auditive faite de calmes, de tempêtes, de joie et de peines, le tout avec une précision micrométrique !
Tout sauf long ou agressif, MONO c’est une montée progressive en rythme, des envolées musicales à vous expédier tout droit dans les étoiles à la vitesse lumière avant de vous ramener délicatement sur terre pour mieux vous y relancer et vous laisser planer…
Takaakira Goto, Hideki Suematsu, Tamaki Kunishi, Yasunori Takada, actuellement en tournée européenne ont réalisé quatre dates en France, dont une à Amiens (seule date au nord de Paris), c’était ce jeudi 28 février 2013 dans la toute petite salle de la Lune des Pirates. Une petite salle pour un contact direct avec le public, presque une communion avec celui-ci, et si le groupe reste peu loquace, leur musique parle pour eux, vous fait vibrer les tripes tout en titillant vos tympans pour vous entraîner… sur la lune !